‘‘ ONCE UPON A TIME … I WISHED MY STORY STARTS LIKE THAT … ’’
Nastya aurait dû le savoir … elle aurait dû se douter que les choses allaient mal tourner, elle aurait dû se fier à son instinct et se douter que comme la météo inhabituelle en ce mois d’Avril, les choses allaient prendre une tournure si horrible. Pourtant elle avait essayé, elle avait tout fait, vraiment tout pour qu’ils ignorent la vérité mais comment cacher une telle chose ? C’est impossible, elle aurait dû le deviner mais comment ? Elle n’avait que quinze ans, elle avait si peu été à l’école, c’était à peine si elle savait lire et écrire, c’était un miracle qu’elle sache parler, quoi qu’elle n’en ait guère l’occasion à vrai dire. Nastya était esclave, esclave depuis toute petite, elle avait huit ans ce fameux soir où on l’avait enlevé de son petit lit douillet et bien chaud pour l’enfermer dans cet endroit sombre, froid et plein de filles comme elle. Dire que durant de nombreuses années elle avait espéré que quelqu’un la cherchait, que ses parents se rongeait les ongles jusqu’au sang temps qu’ils n’auraient pas serré de nouveau leur petite fille dans leurs bras, qu’elle rêveuse ! À la place on l’avait formé à se taire, à exécuter les ordres sans jamais oser ouvrir la bouche pour les contredire. Nastya était parfaite, l’esclave la plus obéissante, la favorite de ses hommes riches et si dégoûtants dans leur fantasme de coucher avec des gamines dans son genre, ils n’avaient pas honte ? Il fallait croire que non ! Quinze ans, quinze années à vivre de la sorte et elle avait pensé pouvoir s’en sortir avec lui. Grisha … ce qu’elle aimait lorsqu’on lui disait qu’elle allait le voir, il était si doux, si rassurant et protecteur avec elle. Il avait toujours été tendre, toujours attentif sans doute était-ce le fait qu’il avait tout juste cinq ans de plus qu’elle. Grisha n’avait pas été brutal comme tous ces hommes riches qu’elle avait connu jusque là, ces hommes qui avaient payé le prix fort pour elle. Non, Grisha lui avait permis de comprendre ce que signifiait le mot « Amour », ce mot avait prit tout son sens lorsqu’elle était en sa présence. Nastya portait son enfant, son bébé grandissait en elle, un petit être fragile qu’elle aurait tant aimé lui confier afin qu’il le protège et qu’il en prenne soin, peu importait si elle devait disparaître pour éviter un scandale parce qu’il était un fils de bonne famille. Dire qu’elle avait pensé qu’il l’avait abandonné, qu'après avoir apprit sa grossesse il avait demandé à ce qu’elle soit réduite au silence et que ce bâtard qu’elle portait en elle soit tué ! En réalité, Grisha ignorait tout, il ignorait qu’elle était enceinte, ces patrons avaient juste fait en sorte qu’elle ne soit plus demandée dès lors qu’ils avaient découvert sa grossesse. Nastya avait été battu quasiment à mort, ruée de coups, cessant de crier après s’être tristement habituée à la douleur, seules ses larmes prouvaient qu’elle vivait encore. Dire que le mois d’Avril était censée être tiède et humide, à la place il était froid et enneigé. La neige … c’était dans cette épaisseur blanche et froide qu’elle avait été jetée, laissée pour morte sur le bord de la route. Nastya était presque morte, elle avait perdu connaissance après un coup en plus, elle avait laissé son corps seul, elle avait laissé son esprit sombrer dans le noir total pour ne plus rien sentir … La jeune fille ouvrit les yeux avec difficulté, elle ignorait comment mais elle était parvenue à se relever, ses jambes avançaient sans qu’elle les contrôle, elle avançait dans l’obscurité de la nuit, silencieuse et l’esprit embrumé, même le froid qui brûlait ses pieds ne parvenait pas à la faire revenir. Nastya ignorait combien de temps s’était écoulé entre le moment où elle avait ouvert les yeux et celui où un liquide avait coulé sur ses fines jambes pratiquement aussi claires que la neige sur laquelle elle marchait. Son corps était douloureux dans ses moindres recoins si bien que les violents coups qu’elle sentait au bas de son ventre ne la mirent pas en alerte. Pourtant elle s’écroula dans la neige sans comprendre pourquoi, tremblant si fortement qu’elle avait l’impression que ses os allaient exploser et ce fut de nouveau le trou noir. À la place de se réveiller dans le froid ce fut bien au chaud qu’elle ouvrit les yeux, dans un lit si confortable qu’elle cru être au paradis, tout près d’un feu qui crépitait. Puis le silence fut brisé par un cri provenant du fond de sa gorge, réveillé par une vive douleur au bas de son ventre. « Le travail commence Yuri ». Nastya se redressa à l’aide de ses coudes sur le lit au matelas dur, son regard voyagea dans la pièce pour se poser sur deux personnes dans la pénombre, un homme assez grand et une jeune femme bien plus petite à ses côtés. Les mots sortis de la bouche de cette jeune inconnue, elle sortie de l’ombre et laissa son visage éclairé par les flammes apparaître aux yeux de Nastya. Elle était si charmante avec sa longue chevelure blonde, ondulée au niveau des pointes. Ses grands yeux verts exprimaient une telle compassion que la jeune fille se sentie immédiatement en confiance ce qui fut moins le cas lorsque l’homme aux traits sévères la rejoignit mais Nastya n'eut guère le temps de prendre peur qu’un nouveau cri lui échappa. L’homme se dirigea directement vers elle, permettant à la jeune fille de se rendre compte qu’en réalité ses traits étaient moins durs qu’ils n’en paraissaient. Il prit place à côté d’elle et massa ses épaules pour l’aider à se détendre tandis que la jeune femme la força à plier ses jambes avant de lever les yeux vers l’homme. « L’enfant est quasiment là ». Nastya regarda l’homme et la femme, soufflant pour tenter de se calmer, ne parvenant pas à saisir la raison pour laquelle elle le regardait si tristement mais de nouveau une vive douleur se réveilla et la força à pousser de toutes ses forces. Les heures qui suivirent furent les plus éprouvantes de son existence, les plus douloureuses également et lorsqu’elle entendit les cris du nouveau né raisonner dans la pièce elle lâcha prise et s’effondra sur le lit, le souffle court, respirant avec difficulté avant de tourner la tête vers l’homme. Nastya attrapa difficilement la chemise de cet homme et le força à se pencher vers elle, « Pro… protégez-le … ». Son regard se fit suppliant et l’air lui manqua pour finalement disparaître totalement, laissant l’homme sans voix, figé face au corps à présent sans vie de cette gamine de quinze ans qui venait de mourir en donnant naissance à son seul et unique enfant.

‘‘ IT'S THE STORY OF A LITTLE GIRL WHO BECAME A HIDDEN PRINCESS ’’

Certaines vérités méritent d’être cachées surtout lorsqu’elles peuvent briser l’innocence d’une petite fille fragile n’ayant rien demandé au monde. Nikita Sasha Potroïvskaïa fut protégée de la vérité et ce dès sa naissance, recueillie par des parents aimants et protecteurs. Née d’une prostituée de luxe âgée seulement de quinze ans ayant fait l’erreur de tomber amoureuse de l’un des hommes ayant payé pour elle, bien que ce dernier ignore encore aujourd’hui l’existence de cette fille illégitime. Novossibirsk fut donc la ville où la petite fille vit le jour alors que ce mois d’Avril était anormalement froid et enneigé. Afin de la protéger de la vérité sur ses parents biologiques, sur ses origines peu glorieuses, Yuri Potroïvski usa de ses relations afin de l’adopter dans le plus grand des secrets pour retourner avec le nouveau né à Moscou, utilisant le plus gros mensonge auprès de ses enfants légitimes qui très innocents ne cherchèrent pas à savoir si leur père mentait ou non. C’est ainsi que l’existence de la petite Nikita commença, au sein de l’une des plus riche famille de Russie. Petite princesse dès son plus jeune âge, Nikita eu une enfance particulièrement parfaite à ses yeux, choyée par ses parents, sans cesse protégée par son père, sans doute bien plus que son frère aîné et sa sœur aînée. Mais sans doute fut-elle trop couvée, trop choyée car durant son enfant Nikita se révéla également être la petite peste dans toute sa splendeur. La richesse et la puissance de sa famille ont toujours été un moyen de pression pour elle et dès lors que l’on ne cédait pas à l’un de ses caprices de princesse, elle usait de ceci pour effrayer tout le monde et parvenir à ses fins. Pourtant elle était une petite fille modèle face à son père et à sa mère, toujours droite, souriante, ne prenant la parole que lorsqu’on lui donnait l’autorisation. Nikita exécutait chacun des ordres de son père en parfait petit soldat, elle était la petite poupée en porcelaine de sa mère au point qu’elle se cru réellement fragile. Mais en dehors de l’enceinte de l’immense bâtisse où elle vivait Nikita laissait sortir le démon qui sommeillait en elle, se conduisant comme une parfaite petite princesse capricieuse, aimant avoir chaque personne à ses pieds pour son plaisir. Seule sa sœur aînée su pour quelles raisons la benjamine agissait de la sorte. Difficile d’être sans cesse couvée et contrairement à ce que l’on pourrait croire n’avoir que si peu de limite pesait beaucoup sur les frêles épaules de Nikita qui jouait le petit monstre dans l’espoir que ses parents réagissent et deviennent plus ferment avec elle mais ce ne fut jamais le cas et encore aujourd’hui Nikita ignore qu’ils étaient ainsi à cause de son passé. Une preuve qu’elle jouait la comédie ? En petite peste qu’elle était censée être, elle aurait dû vouloir qu’on travail à sa place mais ça n’a jamais été le cas parce qu’au fond elle était douce la petite Nikita. L’école a toujours été quelque chose que l’enfant appréciait, elle était l’élève modèle de sa génération, capricieuse et colérique mais intelligente et possédant d’excellentes notes.

Ce fut une fois entrée dans l’adolescence que Nikita se décida à se calmer un peu après s’être rendue compte que finalement ses parents n’en avaient que peu à faire de son côté particulièrement horrible. Pourtant elle resta autoritaire avec les autres afin de voir si ses parents allaient réagir à la dernière minute ou non. Adolescente populaire, séduisante et intelligente, être son ami était plus conseillé que devenir son ennemi. Nikita était – et est encore – une Potroïvski, il vaut mieux la suivre que la fuir, surtout si vous vouliez vous faire un nom au lycée, parce que autant le dire, elle était la reine dans toute sa splendeur, une demoiselle difficile à supporter mais avec qui on faisait un effort ne serait-ce que pour être également bien vu. Nikita a toujours aimé le milieu dans lequel elle a grandit et vécu, aimant porter de belles et longues robes lorsque les bals s’annonçaient, sans jamais se douter de l’ombre qui a toujours plané au-dessus de sa tête blonde. L’adolescente continua à grandir en toute innocence, sans jamais se méfier de la sincérité de Yuri et Amelia à son égard, restant très proche de Svetlana qui était la seule à connaître la véritable Nikita et partageant une haine envers son frère aîné Nicolaï qui ne parvenait pas à supporter sa petite sœur si capricieuse. Et finalement le lycée se termina, son diplôme obtenu et major de sa promotion elle se vit ouvrir l’accès vers une université où elle allait de nouveau pouvoir jouer sa princesse, son nom étant connu à travers tout le pays. Tout aurait pu continuer à être si parfait si sa mère n’avait pas été malade, si le cancer ne l’avait pas attaqué alors que Nikita avait tout juste vingt ans. La nouvelle eu le même effet qu’une violente gifle, changeant radicalement le caractère de la demoiselle qui était déjà en bonne voie. Toutes traces de princesse et de petite fille capricieuse disparues de son caractère pour laisser place à une jeune fille sensible et altruiste. Les mois qui restèrent à sa mère, elle les passa à son chevet, s’occupant d’Amelia qu’elle le pu, lui promettant de ne jamais baisser les bras dans la vie et d’aller au bout de ses désirs, de ses rêves. Nikita devenait fragile de jour en jour tandis que la santé de sa mère se dégradait avant qu’elle ne s’éteigne complètement. Nikita tint sa promesse, continuant ses études de journalisme tête haute, commençant un travail comme serveuse afin de voler de ses propres ailes comme elle l’avait toujours souhaité même si sa mère lui manque affreusement. Mais ne jamais se fier au sourire d’un Potroïvski, il peut cacher tant de chose comme l’amour réciproque qu’elle partage avec son frère, allant droit vers l’inceste sans se douter une seule seconde que c’est loin d’être le cas et pourtant après un dérapage il y a quelques mois, Nicolaï et Nikita s’évitent un maximum.

‘‘ I WANT YOU SO MUCH THAT I JUST CAN'T RESIST YOU ’’

« Niki, tu veux bien arrêter ça, tu vas me rendre folle ! ». Immédiatement les doigts de la main gauche de Nikita cessèrent de tapoter nerveusement sur le bar en bois devant lequel elle était assise. Sa seconde main servait de support pour sa tête, le coude posé sur le bar. Son regard qui n’exprimait plus rien laissa apparaître la surprise avant qu’elle tourne la tête en direction de la jolie rousse qui venait de s’adresser à elle. Cheveux longs et roux relevés en queue haute laissant dépasser quelques mèches ici et là, une peau parfaite en tout point, parsemée de quelques rares tâches de rousseurs qui la rendait encore plus charmante, un regard vert émeraude à vous en couper le souffle, Nikita ne pouvait pas s’empêcher de se demander ce que Zoya pouvait bien faire ici, travailler comme serveuse dans ce petit bar pas spécialement bien fréquenté, surtout en soirée. Cette dernière fixait la jolie blonde d’un regard sévère avant qu’un large sourire satisfait ne vienne étirer ses fines lèvres rosées lorsque Nikita cessa enfin son geste stressant. « Désolée … j’étais partie ailleurs. ». Zoya arqua un sourcil, l’air de confirmer les dires de la jeune Potroïvski. La plupart des employés de ce bar savaient que cette période de l’année, que ce jour précis n’était pas celui où la jeune Nikita était au mieux de sa forme, tous connaissaient l’histoire soit pour l’avoir lu dans les journaux locaux soit pour l’avoir entendu de la bouche de la demoiselle. Debout, derrière le bar, Zoya essuya le dernier verre dans un soupire avant de jeter le torchon sur son épaule, se dirigeant vers Nikita, se plantant devant elle, légèrement penchée en avant afin de pouvoir la regarder droit dans les yeux, un geste qui déstabilisait toujours la jeune femme. « Tu vas bouger tes petites fesses sexy de ce tabouret, te changer et quitter cet endroit immédiatement ! Andreas ne dira rien et … je ferais la fermeture ! ». Nikita ouvrit la bouche, prête à protester mais Zoya venait de lui couper l’herbe sous les pieds. À la place la demoiselle ferma la bouche dans un soupire et après avoir lever les yeux au ciel, elle fit tourner le haut tabouret sur lequel elle était assise, faisant dos à son amie avant de quitter le siège, traînant les pieds vers ce qui servait de vestiaires afin de se changer.

Après avoir abandonné son petit shirt en jeans et son débardeur banal et blanc pour un jeans slim, une autre débardeur blanc, une chemise et sa veste en cuir, Nikita attrapa son sac et quitta le bar saluant ses collègues d’un simple geste de la main avant de rejoindre son Alpha Roméo Giulietta, dernier caprice de sa part. Une fois en sécurité à l’intérieur de ce petit bijou, la jeune femme balança son sac sur le siège passager, démarra et conduisit assez rapidement en direction d’un endroit qu’il lui avait donné froid dans le dos si souvent par le passé. Une fois garée devant les immenses grilles du cimetière, Nikita resta comme pétrifiée dans sa voiture, ses mains se crispèrent sur le volant tandis que son rythme cardiaque ne cessait de s’accélérer. Nikita ne sut dire combien de minutes s’écoulèrent, mais la jeune femme ne put se résoudre à quitter sa voiture, elle se contenta de fixer d’un air perdu ce cimetière où reposait sa mère. Honteuse, elle mit le contact et quitta rapidement les lieux se débarrassant des larmes qui étaient à la frontière de ses yeux d’un rapide revers de mains, soupirant doucement pour se calmer tandis que sa voiture prenait de la vitesse avant de ralentir doucement une fois arrivée dans un quartier qu’elle connaissait que trop bien. Garée un peu plus loin, Nikita attrapa son sac et une fois à l’extérieur et sa voiture fermée à clé, elle avança d’un pas lent en direction d’un des immeubles, fouillant dans le fond de son sac pour en sortir un second trousseau de clés une fois devant les portes d’un des bâtiments. Le chemin qu’elle emprunta, elle l’avait si souvent fait, aller comme retour et une fois à l’intérieur du loft son regard se posa rapidement sur le jeune homme endormi sur le canapé face à elle, faisant apparaître un sourire attendri sur ses lèvres avant qu’elle ne reprenne ses esprits en se souvenant qu’il s’agissait de son frère. C’était de sa présence à lui dont elle avait besoin pour faire taire ce chagrin en elle; pour tenter d’oublier qu’aujourd’hui était l’anniversaire – si on pouvait parler d’anniversaire – de la mort de leur mère.

Mais les choses prirent une tournure quelque peu étrange lorsqu’ils commencèrent à parler, tout s’accéléra sans que Nikita puisse garder le contrôle sur les gestes qu’elle fit. Les paroles étaient loin dans sa tête lorsque son regard se perdit dans celui de Nicolaï, à vrai dire elle en avait même oublié ce qu’elle venait tout juste de dire tant elle était déstabilisée à présent. Elle sentait son estomac se nouer et son cœur accélérer si rapidement que le souffle lui manqua pendant quelques secondes lui donnant l’impression qu’elle allait tourner de l’œil. Mais il n’en fut rien, Nikita laissa le silence prendre place entre elle et Nicolaï, avalant difficilement sa salive tandis qu’elle le voyait s’approcher doucement et dangereusement d’elle. Nikita ne bougea pourtant pas, sans doute parce qui allait se produire elle en mourrait d’envie depuis quatre ans, depuis que son frère était revenu au pays. Qu’est-ce qui lui arrivait ? Qu’est-ce qui lui prenait ? C’était son frère bordel ! Son frère ! Mais Nikita le voulait tellement qu’elle se risqua à avancer son visage de quelques millimètres avant de se figer. Son regard passa des yeux de Nicolaï à ses lèvres et vice versa, exécutant ce geste à plusieurs reprises avant de sentir les lèvres du jeune homme se poser sur les siennes. Ses paupières se fermèrent d’elles-mêmes, les mains de la demoiselle ne restèrent pas inactives très longtemps. Elles glissèrent sur la chemise de Nicolaï avant qu’un léger frisson ne la parcouru lorsque Nikita sentie les mains du jeune homme glisser sur sa peau. Finalement ses lèvres quittèrent brusquement celles de Nicolaï, se faisant repousser par ce dernier, n’osant pas même lever les yeux vers lui. « Je crois que j’ai trop bu, tu ferais mieux de partir. ». Nikita n’ajouta rien, il n’y avait rien à dire, ils avaient largement dépassé la limite du raisonnable. La jeune femme se leva rapidement, attrapant son sac au passage sans jeter de regard en direction de son frère, quittant le loft aussi vite que possible, le souffle court. Pourquoi fallait-il que ceci arrive à elle ? Était-ce une vengeance mystique dû au fait qu’elle avait été particulièrement horrible dans son enfance ? Si c’était le cas, la mort de sa mère ne semblait pas suffire comme punition, mais une chose était certaine, à présent elle allait faire en sorte de croiser Nicolaï le moins possible malgré les réunions familiales si fréquentes.